Podcasts

L’île de Sable

Pour l’exposition L’île de Sable, Fanny Wobmann signe un audioguide singulier, à la frontière de la fiction et du documentaire. Elle y prête sa voix à une narratrice imaginaire – une écrivaine embarquée sur le navire L’Utile en 1761 – qui raconte la traversée, le naufrage et l’abandon des esclaves à Tromelin.

Romancière et artiste de scène, Fanny Wobmann explore depuis plusieurs années les zones de tension entre mémoire intime et mémoire collective. Née à La Chaux-de-Fonds, elle a grandi entre la Suisse, le Rwanda et Madagascar, expériences qui nourrissent une écriture traversée par les questions d’exil, d’identité et de pouvoir. Dans son dernier roman, Les Arbres quand ils tombent, elle revisite ses souvenirs africains tout en interrogeant les héritages de l’histoire coloniale.

Écoutez l’épisode ▶

Objets enfermés. Les enfants racontent

Ce podcast, décliné en six épisodes, a été réalisé en collaboration avec 80 enfants de 8 à 11 ans de collèges neuchâtelois. Il explore les thèmes de l’exposition Dans les camps. Archéologie de l’enfermement.

Dans le cadre d’ateliers philosophiques animés par la metteuse en scène Muriel Imbach et le créateur sonore Gérald Wang, les enfants ont réfléchi à des notions comme la privation de liberté, l’injustice, la créativité pour rester soi-même, ou la mémoire. En s’étonnant du quotidien des prisonnier-ères des camps et de ce que l’archéologie permet d’éclairer, les participant-es ont donné des réponses collectives à des questions essentielles. Alors que la vie dans des camps constitue aujourd’hui encore une réalité, les réflexions menées dans les ateliers philosophiques permettent aussi de donner du sens au monde qui nous entoure.

Réalisation : Muriel Imbach & Gérald Wang, avec les 80 élèves des classes des collèges de Beauregard, de la Promenade et du Crêt-du-Chêne (Neuchâtel), Timo et Melvine Ozier. Production : Laténium, Virginie Galbarini, Géraldine Delley, Sophie Caravellas et Jasmine Schaffner. Prise de son, montage, mixage: Gérald Wang.

Épisode 1. L’archéologie

Par une lecture des vestiges au ras du sol et un examen minutieux des objets, l’archéologie éclaire la vie quotidienne des détenu-es. Elle donne accès à des réalités banales, intimes ou interdites. Si les fouilles sont souvent d’ampleur limitée, elles permettent de faire connaître à un large public une histoire par les objets d’un passé récent.

Écoutez l’épisode 1 ▶

Épisode 2. L’enfermement

L’enceinte des camps est clairement délimitée par des barbelés et parfois un mur. L’entrée, surveillée par des gardiens armés, parfois par des miradors, rappelle que la fonction première de ces lieux est de contenir des centaines, voire des milliers d’individus, contre leur gré, dans un espace clos.

Écoutez l’épisode 2 ▶

Épisode 3. Créer pour exister

L’archéologie offre un aperçu de la résilience des détenu-es face à des conditions de vie très difficiles. Les personnes enfermées ont trouvé des moyens créatifs pour s’adapter et améliorer leur quotidien. Fabriquées ou recyclées, généralement à partir d’objets et de matériaux apportés d’ailleurs, ces créations représentaient une façon de lutter contre le désespoir et l’ennui.

Écoutez l’épisode 3 ▶

Épisode 4. Le travail

La mort par épuisement, résultant de la pénibilité et de la dangerosité du travail, était courante. À ces conditions inhumaines s’ajoutaient le manque de nourriture et d’hygiène, la maltraitance et les exécutions sommaires. Des slogans comme « La liberté par le travail », affichés à l’entrée de certains camps, illustrent l’ironie macabre propre à la terreur nazie.

Écoutez l’épisode 4 ▶

Épisode 5. L’évasion

Lors des fouilles menées dans les camps, les archéologues ont découvert des objets qui ont été cachés par les personnes faites prisonnières. Ces objets révèlent parfois des projets d’évasion dont on ne sait s’ils ont été mis à exécution. Mais l’évasion est aussi celle de l’esprit qui, par la créativité, a permis aux détenu-es de mettre le quotidien à distance.

Écoutez l’épisode 5 ▶

Épisode 6. La mémoire

Certaines traces laissées par les détenue.s sont involontaires, objets perdus ou abandonnés comme une brosse à dents, une chaussure ou de la vaisselle. Mais parfois, les objets racontent une volonté de se souvenir : de la terre ramenée du camp de Ravensbrück, une casquette brodée avec les noms des camps dans lesquels un prisonnier a été enfermé, un livre de recettes ou encore des photos, des découpages, pour garder en mémoire le visage des proches.

Écoutez l’épisode 6 ▶