Ouvert de 10h à 17h
Nov 2024
L’automne bat son plein et de nombreux travaux ont été entrepris dans le parc archéologique du musée ces dernières semaines. Aménagé avant la construction du musée, le parc présente des vestiges archéologiques et des reconstitutions, ainsi que des végétaux sélectionnés pour évoquer les différents paysages préhistoriques de la région. L’objectif est de retracer le lien entre les populations anciennes et leur environnement depuis la fin des temps glaciaires.
Afin de valoriser cet espace muséal à ciel ouvert, l’équipe du Laténium a entrepris dernièrement des travaux d’embellissement grâce à de nouvelles plantations. Plus de 16 m3 de compost et de terre végétale ont été apportés dans le parc pour y créer un sol plus accueillant. Cette terre est ensuite enrichie de poudre de roche volcanique et ensemencée de micro-organismes utiles à la revitalisation et à l’équilibre du sol, essentiel pour le développement durable des espèces végétales. La préservation de l’écosystème du lac et le souhait de reproduire des gestes du passé interdit évidemment le recours à toute forme de produits chimiques dans le parc archéologique.
Ces travaux saisonniers montrent l’engagement du Laténium pour la préservation et la valorisation des paysages archéologiques anciens, dans le respect de l’environnement actuel et futur.
Afin de remplacer les plants de buis malades qui composaient les haies décoratives du jardin romain, notre jardinier a introduit des plants de chèvrefeuille, plus résistants, redonnant ainsi de la prestance à ce coin du parc visible depuis la salle romaine du musée. Les plants prendront racine tout au long de l’hiver et seront taillés pour la première fois au printemps. Plus tôt dans la saison, de nombreuses herbes aromatiques avaient déjà été plantées, notamment du romarin et de la verveine citronnée. Intimement lié à de multiples aspects de la vie quotidienne, le jardin était un espace important pour les Romains, qui y faisaient pousser des plantes aromatiques et décoratives, mais aussi des petits arbustes et parfois de la vigne.
Après le désherbage des sols envahis par les chiendents, de l’orge et du sarrasin ont été plantés cette année pour protéger la terre. Quelques plantes comme des petits pois ont également été semées. De plus, de nombreuses plantes sauvages s’y sont développées. Cet espace néolithique devient ainsi un écosystème où les espèces cultivées cohabitent avec des plantes indigènes, offrant un aperçu du paysage domestiqué par les premières communautés agricoles. Pour la saison prochaine, il est prévu de planter des céréales cultivées au Néolithique, tels que du petit épeautre et de l’amidonnier. Ces céréales seront veillées par les nouveaux aulnes blancs plantés juste à côté.
Un projet de tipi végétal a vu le jour il y a quelques temps, mais a connu des débuts difficiles en raison d’un sol trop compact. Après avoir amélioré les sols grâce à l’apport de de compost, du houblon sera planté afin qu’il grimpe sur une structure en bois et en corde. Cette couverture végétale offrira un point d’ombre bienvenu lors des chaleurs estivales.
Derrière la maison de l’âge du Bronze, de nouveaux pommiers et un poirier viennent compléter la haie humide du parc. L'eau utilisée pour réguler la température du musée s'écoule par cette zone, créant un environnement propice aux plantes qui apprécient l'humidité. En revanche, les anciens arbres fruitiers, avec leurs racines constamment immergées, n'ont pas survécu à cet excès d’eau. Ainsi, les nouveaux plants sont placés un peu à l’écart, à quelques mètres de la roselière, ce qui doit assurer un environnement plus propice à leur développement.